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[Enquete] Ufc Que Choisir contre les éditeurs de jeu vidéo.


Messagede Kamel » Jeu 8 Déc 2011 12:30

[Enquete] Ufc Que Choisir contre les éditeurs de jeu vidéo.


Comme vous le savez, l'actualité du jeu vidéo est riche en ce moment. On peut parler des nombreuses sorties de jeu vidéo pour préparer la période de Noël (Uncharted 3, Zelda Skyward Sword , Battlefield 3 , Call Of Duty Modern Warfare 3, Batman Arkham City, Assassin's Creed Revelations ) et j'en passe . Ou bien des ventes records réalisé par Activision pour le jeu Call Of Duty Modern Warfare qui s'est vendu a 9,3 millions d'exemplaires pour le premier jour de sa commercialisation . Mais d'autres actualités (moins heureuses) sont aussi a prendre en considération.

Et c'est l'association UFC Que Choisir qui envoie une véritable bombe sur le monde vidéo-ludique. Car l'association dénonce des pratiques que les éditeurs utilisent afin de "tuer" le marché de l'occasion ou bien des vendre des jeux "neufs" mais incomplets . L'association évoque notamment les nombreux bugs de plus en plus apparents, ou encore les jeux qui sont "tronqués" afin de pouvoir faire vendre les parties manquantes sous une forme de DLC (Downloadable Content ou Contenu Téléchargeable).

Ceci a provoqué des nombreuses réactions au sein de la communauté du jeu vidéo et nous aussi nous avons voulu répondre a cette polémique qui est juste .

Voici notre réponse :

UFC que choisir VS les éditeurs de jeux vidéo : résumé des épisodes

Début de la Crise

À la suite des nombreuses agitations qui ont été provoquées par UFC Que Choisir, Gamoniac s’est aussi décidé à réagir sur ce nouveau débat dans le monde des jeux vidéo. Mais aussi de donner son avis sur les pratiques actuelles des éditeurs, et sur la position plutôt inconfortable des consommateurs. Car oui, les consommateurs, vous et moi, sommes pris dans une spirale infernale qui n’est que néfaste…

Cette crise a commencé il y a peu de temps à la suite d’un dépôt de plainte (cf : UFC que choisir) d’UFC Que Choisir qui accuse les éditeurs de pratiques plus que douteuses. En effet, à la suite d’une enquête UFC a découvert les nombreux méfaits que les joueurs subissent au quotidien, 560 personnes ont témoigné sur le site d’UFC, et permettant d’avoir une vue d’ensemble de ce que les éditeurs ont pu faire contre l’intérêt des joueurs (DLCs, Pass Online unique, Pass Online limité dans le temps, jeux courts, jeux buggués…).

UFC a donc réagi en portant plainte auprès de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) contre 4 éditeurs de jeux vidéo, à savoir THQ, Codemasters, Bethesda, et Warner Interactive, mais également contre certains revendeurs ne se privant pas de pratiques au détriment des joueurs par-dessus le marché. Ces revendeurs sont Micromania, Game France, et FNAC… Et oui amis gamers, vous êtes bien entourés.

Les témoignages sont certes peu nombreux par rapport au nombre de joueurs en France (28 millions de joueurs environ), mais que dire des très nombreuses critiques apparaissant sur les différents forums des sites de jeux vidéo ? Après certaines recherches, nous trouvons assez facilement des plaintes sur de nombreux jeux… Et l’UFC Que Choisir ne se base que sur les résultats de son propre appel à témoignage.

Malgré cela, les éditeurs ont décidé de contre-attaquer quelques jours après le dépôt de plainte, en avançant l’argument suivant : «Nous dénonçons la pertinence de l'étude UFC-Que Choisir, d'abord car elle n'est pas basée sur un panel représentatif de joueurs, mais sur un appel à témoignages, aux alentours de 500 types de commentaires d'expérience négative.», bref le discours des éditeurs semble assez fallacieux et de mauvaise foi. Surtout si l’on commence à recenser leurs pratiques pour lutter contre le piratage, mais aussi pour garantir aux joueurs une expérience à usage unique (DLC, multijoueur, personnalisation)... Nous en parlerons plus tard.

Les réponses des éditeurs à l’UFC-Que Choisir

Face aux propos et aux articles avancés par l’UFC-Que Choisir, le nouveau président du Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisir (S.E.L.L.), James Rebours (Directeur général de SEGA France et Allemagne) a pu donner son avis en intervenant sur les sites Gamekult et Challenge. Il se réfère à l’étude de l’UFC Que Choisir et y dénonce une "vision totalement tronquée" du jeu vidéo.

Il s’exprime en expliquant que l’échantillon des consommateursde l’étude ne constitue pas un panel représentatif des joueurs mais un appel à témoignage caractérisé et ciblé. En effet, environ 560 commentaires recueillis concernent uniquement des expériences négatives et non générales. De même, la méthodologie utilisée n’est pas assez précise sur les supports matériels et donc non représentative.

Il est vrai qu’une étude de manière plus étendue sur les supports matériels et les cibles concernées serait plus clair et éviterait tout amalgame. De fait, on peut se poser la question sur la légitimité de l’étude de l’UFC-Que Choisir. Toutefois, il est à constater qu’UFC-Que Choisir a posé le doigt sur un point intéressant du marché actuel des jeux vidéo sur les pratiques chez certains éditeurs et distributeurs. Il faut souligner que l’évolution du comportement des consommateurs, qui jouent à présent autrement. UFC Que Choisir souligne l’abus qui a cours depuis un temps dans le milieu du jeu vidéo.

• jeu non fini avec beaucoup de bugs
• une expérience de jeu trop courte par rapport au prix déboursé
• un service clientèle plus que discutable
• les abus des lignes éditoriales avec le nombre de DLC aux contenus pauvres
• les Digitals Rights Managements (D.R.M.), des codes utilisateurs, Pass Online abusifs,
• la vente d’occasion et la pratique de reprise des jeux de certaines franchises de distribution

Sur des sites spécialisés, les commentaires ont été nombreux et pertinents dans la plupart des cas. Les réactions montrent significativement un ras le bol général du grand public. James Rebours a su expliquer clairement le contexte des éditeurs et que l’action prise par l’UFC-Que Choisir mérite une réflexion de la part de ses pairs. Il y défend la couleur de son drapeau du S.E.L.L. mais on peut voir qu’il n’exclut pas une prise d’action afin de mieux garantir un gage ou une charte de qualité de jeu.

On peut observer que si l’on va dans le sens d’une étude approfondie dans l’échantillon des panels de consommateur par matériel, il serait pertinent de voir le volume de recours de plainte et de satisfaction clientèle chez chaque éditeur. Une étude sur les consommateurs actuels du marché du jeu vidéo serait la bienvenue.

Les pratiques des éditeurs

Comme nous le disions précédemment, nous avons également décidé de donner notre avis sur les pratiques des éditeurs. Car oui, Gamoniac considère que le marché de l’occasion ne doit pas être tué, car cela reviendrait à dire que chacun devrait pouvoir dépenser 70€ par jeu. Or en ces temps de crise, de moins en moins de personnes sont capables de dépenser cette somme. Mais les éditeurs ne s’en préoccupent pas vraiment et ont développé ses différentes méthodes :

- Pass online unique

Évidemment que les Pass online ont été les premiers à avoir vraiment fait sortir les joueurs de leurs gonds, cette pratique est soi-disant prévu pour stopper le piratage. Malheureusement pour nous et pour les éditeurs, les Pass online privent de nombreux joueurs se procurant leurs jeux d’occasion ; Et le Pass online a le désavantage de priver le joueur d’une grosse partie de son contenu… comme le multijoueur avec les jeux EA Games (ceci n’est qu’un exemple bien sûr).

Une attitude compréhensible bien sûr, néanmoins la méthode employée est très radicale, car le pass online est à usage unique, obligeant ainsi le consommateur d’occasion de se procurer un autre pass online à un prix approchant les 10 €.

Là est la question, pourquoi ne pas appliquer une méthode de Clé online, à la manière de Blizzard et de son Warcraft III qui permettait de jouer en solo et aussi en online, la nuance était que seul un joueur à la fois pouvait jouer online bloquant le deuxième, car la clé n’était pas utilisable par les deux joueurs simultanément. Cela n’a finalement pas empêché le jeu de se vendre à 3 millions d’exemplaires, mais également 5 millions de ventes pour sa suite The Frozen Throne… La sécurité Battlenet a montré son efficacité, pourquoi nous sommes nous éloignés de cette voie ?

- Pass online périssable

Autre méthode apparut il y a quelques jours, celle du Pass Online périssable, oui cette méthode qui semblait être à la base une erreur sans gravité et sans conséquence… S’est révélée être beaucoup plus que cela, malgré qu’EA ait démenti le Pass Online périssable, nous sommes tout de même inquiets sur la tournure que cette « erreur » pourrait prendre. Elle consiste à mettre une date limite de consommation (un peu comme des produits alimentaires). Ainsi le joueur aura à se -procurer un second pass online (pour l’instant gratuitement), mais pour le consommateur d’occasion, le problème sera autre évidemment… Affaire à suivre.

- Jeux buggués à la sortie

Que dire aussi de cette infamie qui consiste dans le fait que les éditeurs mettent la pression sur les développeurs afin de les forcer à respecter une date de sortie, qui pour beaucoup et aux vues des résultats, montre clairement que la limite n’était pas respectable… Nous avons constaté que de nombreux jeux (et ce nombre tend à augmenter) sortent buggués et inachevés. Obligeant donc les développeurs à abuser d’internet et de la possibilité de patcher les jeux, afin de les finir réellement… Deux jeux en particulier nous ont marqués, Warhammer 40 000 : Space Marine ainsi que Battlefield 3.

Warhammer est sorti incomplet car les développeurs et les éditeurs ont avant même la sortie annoncés que le jeu sortirait et que son mode coopération serait disponible un mois après la sortie. Nouvel abus, et une nouvelle fois une question, pourquoi sortir des jeux incomplets ? Pourquoi ne pas attendre le bouclage réel de la production du jeu, afin de ne pas bâcler les étapes et détruire les espérances des joueurs qui devront payer 70€ pour un jeu qui ne sera pas fini ? Et que dire des personnes ayant une faible connexion internet ou n’en ayant pas du tout.
Battlefield 3 qui s’est pendant un moment auto proclamé comme le Hit de l’année s’est montré bien pâle lors de sa sortie avec la présence de très nombreux bugs comme :

- Serveurs très peu stables
- Textures inachevées et invisibles
- Problèmes de collisions
- Un mode online buggué

Encore une fois pourquoi sortir un jeu qui ne sera réellement achevé que 6 mois après la sortie officielle.

- Jeux courts

Parlons également de cette nouvelle mode apparue avec le développement des jeux, à savoir le raccourcissement de plus en plus important de nos jeux… l’exemple le plus flagrant est le très juvénile Need For Speed : The Run, qui se fini en à peine 3 heures… (Un bon gros film sans vouloir troller)

Les éditeurs s’excusent de plus en plus avec la possibilité de jouer en online, sauf que cette excuse ne tient pas toujours, le mode online étant parfois aussi pauvre que le mode solo.

Néanmoins on excusera d’autres jeux dans le même cas, comme Uncharted 3 : Illusion of Drake, qui propose un solo de la même durée, à savoir 3 heures. Mais qui propose une expérience multijoueur très intense, mais également un taux de rejouabilité important.

Il est donc très difficile pour le joueur d’accepter de payer 70€ pour un jeu court, qui aura un sentiment de frustration très important, qui aura dépensé une somme importante et qui ne pourra pas se reprocurer un nouveau jeu avant un bon moment. On est loin des 100 heures proposées par Skyrim. Oui, il y a aussi (et heureusement) des jeux riches et sans concessions, merci à Bethesda pour ce jeu !

- DLC

Que dire des DLC, qui selon les éditeurs permettent d’accroitre très largement l’expérience des joueurs, sur le papier le DLC est très intéressant, pourtant la réalité est toute autre… dans certains cas, le joueur pourra se voir proposer de vraies extensions, comme celle de Red Dead Redemption : Undead Nightmare qui propose une vraie immersion aux joueurs.

Pourtant, ce genre cette joie est extrêmement rare, et là est le problème car la plupart des DLCs proposés aux joueurs ne sont que des ajouts payants, inutiles, et très accessoires. Super Street Fighters IV a proposé des DLCs pour ajouter des costumes à vos personnages.

Le cas le plus incroyable aura été celui de The Elder Scrolls : Oblivion (l’ainé de Skyrim) qui aura commencé cette politique de DLCs de mauvaise qualité à profusion. Tout le monde connaît l’armure pour votre cheval qui n’apporte strictement rien si ce n’est un skin pour votre monture… Et à l’inverse, les développeurs ont tenté de rattraper son erreur en proposant le DLC de Shivering Isles qui proposait une vraie extension au contenu unique. Trop tard, les dégâts étaient faits, la réputation de Bethesda a été particulièrement altérée.

Malheureusement, nous le savons tous : les éditeurs continueront à sortir des packs DLC inutiles et sans intérêt. L’appel d’un apport financier continu est bien plus fort que la qualité des DLCs proposées.

- Nécessité d’avoir internet

Les éditeurs ont également développé (pour certains et leur nombre s’accroît) l’activation online qui force les joueurs à posséder une connexion internet, en sachant que tous les Français ne sont pas équipés en matériel internet. Cette pratique est plus que douteuse mais aussi très injuste et pour de nombreuses raisons.

Car les joueurs ne possédant pas de connexion internet sont pénalisés au plus haut point, malgré l’acquisition du CD de jeu, le joueur pourra installer le jeu, mais ne pourra y jouer car ne possédant pas internet.

L’autre cas sera celui du joueur ayant une faible connexion, ce dernier devra se procurer ses jeux en magasins pour les installer par la suite, sauf que la volonté des éditeurs de contrôler qui installe son jeu est forte. Le joueur sera forcé de télécharger son jeu malgré le CD, un cas marquant est celui de Warhammer 40K : Dawn of War 2 et de Empire : Total War (ne tirons pas toujours sur les mêmes) qui vous obligent à télécharger le jeu même si vous possédez le CD. Il est toujours agréable pour le joueur d’avoir à attendre un téléchargement d’environ 48h (cela a été mon cas par exemple).

Les éditeurs sembleraient avoir oublié que tout le monde ne vit pas à Paris ou dans une grande ville.
De plus les éditeurs font de plus en plus appel à ce genre de plateforme de téléchargement (et je ne jette pas la pierre à ces dernières à savoir Steam, Origin…), pour permettre de lancer votre jeu. Sur PC Skyrim est un autre exemple récent, sans connexion, pas de jeu, car Steam doit se lancer pour valider le lancement du jeu. Je reconnais cependant la qualité des services apportés par Steam qui permet de réparer vos jeux par exemple en online.Les plateformes de téléchargement ne sont certes pas responsables de toute cette crise et de la lutte contre l’occasion ou le piratage, mais elles en profitent très largement.

- Les cas à part

Nous parlerons à présent de certains cas « à part », qui ont été classés, mais qui pourraient éventuellement donner des idées aux éditeurs, afin de contrôler davantage le marché de l’occasion, voire de le réduire au maximum.

Deux cas nous aurons profondément marqués, ces jeux se nomment : Resident Evil Revelations ainsi que le jeu de EA Maxis Spore.

Resident Evil et Capcom ont très vite montré les dents concernant le marché de l’occasion, et Capcom a rapidement compris que les capacités parfois limitées des cartouches de jeux 3DS sont un véritable atout dans la lutte contre l’occasion.

En effet, l’éditeur nippon a développé son jeu en permettant au joueur de sauvegarder une seule et unique partie. Il n’y aurait pas eu de retours des joueurs si Capcom ne s’était limité qu’à ça. Malheureusement, Capcom en a décidé autrement, et la sauvegarde unique… n’est pas effaçable. Ainsi les joueurs ne pourront pas recommencer leur jeu en bonne et due forme et, pire encore, les magasins spécialisés n’acceptent pas de racheter le jeu du joueur.
Conséquence… Le marché de l’occasion est nul.

La bronca des joueurs a permis de faire plier l’éditeur, pourtant nul doute que l’opération sera retentée d’une autre manière.

L’autre cas marquant aura été celui de Spore (un jeu EA, oui le destin s’acharne), un jeu créé par Will Wright, le célèbre créateur des Sims.EA a développé un jeu qui est certes bon mais qui recèle également de très mauvaise surprise. Mauvaise car ce jeu sorti sur PC annonçait déjà à l’époque les méthodes qui seront utilisées aujourd’hui.

Car EA avait trouvé la grande idée de permettre à chaque CD de pouvoir installer son contenu seulement trois fois (un peu comme la suite Office)… Si vous aviez le malheur de changer de PC 3 fois, il ne vous serait pas possible d’installer Spore sur votre 4ème PC. L’indignation des joueurs et la pression exercée, obligera une nouvelle fois l’éditeur (et le principal ennemi de l’occasion) à plier. Un patch sortira un peu plus tard pour annuler cette limite.

La lutte contre le piratage.

Malheureusement pour les éditeurs de jeu vidéo le problème ne se résume pas au marché de l’occasion. L’une des raisons qui pousse les éditeurs à réagir de la sorte (et à juste titre) est le piratage. Car il y a une véritable lutte entre les éditeurs et les « hackers » qui arrivent souvent à contourner les failles des nouveaux systèmes de sécurité mis en place par les éditeurs. Ces systèmes de sécurité sont onéreux pour les éditeurs et cela se répercute sur le prix du jeu malheureusement, sans compter que certains systèmes de sécurité sont parfois absurdes, on peut citer le système de sécurité des jeux Assassin’s Creed sur PC (comme nous en avons parlé précédemment) qui nécessite une connexion internet afin de pouvoir profiter du jeu autant dire que pour les possesseurs de PC Portable (qui veulent jouer pendant leurs trajets) ou bien pour des personnes qui ne possèdent pas internet, le jeu est inutilisable.

On peut concevoir que la lutte contre le piratage est l’un des objectifs principaux des éditeurs pour éviter de perdre de l’argent, mais malheureusement la situation actuelle n’arrange pas les choses, car nous pouvons également supposer que le marché de l’occasion est directement ciblé. Avec cette politique visant à dénigrer le marché d’occasion, les consommateurs potentiels qui ne possèdent pas forcément une somme d’argent conséquente pour s’acheter des jeux neufs à 70€ peuvent facilement succomber à la tentation du piratage. De plus malgré les nombreuses mises à jour de la part de Microsoft, Sony ou encore Nintendo qui bloquent les failles de sécurité. Les hackers trouvent toujours une nouvelle faille afin de continuer de jouer aux derniers jeux gratuitement et illégalement (la course au dépistage du dopage y ressemble fortement), et ce sur toutes les consoles du marché. Pour cela, quelques jours suffisent.


Et si les éditeurs continuent de persister sur cette idée de mettre en vente des jeux courts ou incomplets à 70€ ainsi que de mettre en vente une politique de DLC payants afin de télécharger les extensions et de mettre un pass online unique et limité dans le temps (en moyenne deux ans), il faudra sérieusement faire attention car malheureusement on peut imaginer une recrudescence du piratage si la situation ne change pas.

Pour montrer la volonté des éditeurs à vouloir lutter contre l’occasion, nous pouvons citer le discours d’un représentant de THQ "je ne pense pas que nous nous soucions vraiment de savoir si ces acheteurs [de jeux d'occasion] sont satisfaits ou non de nos produits. Car les acheteurs des versions neuves obtiennent tout du titre. Contrairement aux acheteurs d'occasion, qui n'ont pas toutes les fonctionnalités en ligne. Nous voulons que les gens comprennent que quand ils achètent des jeux d'occasion, ils nous trompent".

Donc si on se fie à ce représentant et si l’on veut profiter du jeu à 100%, on se doit d’acheter la version neuve du jeu sinon on trompe l’éditeur… Une nouvelle fois les consommateurs sont particulièrement bien considérés.

Alors comment interpréter ces propos ? Notre première impression est que le jeu vidéo doit devenir une activité de riche, et que les autres sont à peine mieux que les pirates. Et de l’autre, les éditeurs discréditent même leurs propres consommateurs… En effet, si l’acheteur de jeux d’occasion est une personne mauvaise doublée de traitrise… celui qui revend son jeu acheté neuf est peut-être pire.

Pourtant le jeu appartient bien à l’acheteur et a tous les droits sur sa boite et son contenu, et s’il décide de le revendre, comment les éditeurs peuvent-ils seulement se permettre de dire de tel propos, eux qui sont des fervents défenseurs des protections des droits d’auteurs et de propriétés ? Leur réaction est contradictoire. Le fabricant de frigo dit-il que ses consommateurs le trompent en revendant leur frigo sur eBay ?

Nous ne sommes pas spécialistes en communication mais ce n’est sans doute pas la meilleure façon de se comporter avec ses clients que de les dénigrer de la sorte.

Pour d’autres acteurs du jeu vidéo tels que James Rebours la politique du pass online sert uniquement à limiter le piratage. Certains éditeurs de jeu vidéo pensent avoir trouvé la parade pour remédier à ce problème : pour les personnes qui ont obtenu le jeu en occasion l’éditeur leur propose d’acheter un Pass online qui coûte en moyenne une dizaine d’euros. Si ce système arrange les éditeurs et leur permet de gagner un peu plus d’argent que devons-nous dire des consommateurs qui se retrouvent donc obligés de débourser une dizaine d’euros en plus de leur jeu acheté en occasion pour avoir le droit de profiter du jeu à 100%, car le perdant dans l’affaire c’est aussi le consommateur régulier.

Indirectement, le pass online ne sert pas qu’à limiter le piratage mais aussi à dissuader le consommateur de se porter vers le marché de l’occasion.
De plus si on évoque le cas du piratage, comment ne pas faire allusion au hack du Playstation Network, qui a privé les joueurs de Playstation 3 des possibilités en ligne pendant un laps de temps assez important (2 mois) , malgré le geste commercial de Sony qui après le rétablissement du Playstation Network nous donne accès à deux jeux gratuits (même si ils étaient un peu obsolètes) ainsi qu’un mois gratuit au Playstation Plus. Les éditeurs se sont retrouvés pénalisés et malheureusement si des évènements de ce type peuvent recommencer, il y a de fortes chances que les éditeurs persistent sur leur politique de pass online afin d’éviter les pertes.

Mais alors que faire afin de lutter contre cette politique ? La lutte contre le piratage explique-t-elle tous ces procédés touchant en premier lieu le consommateur ? Le consommateur n’est-il finalement pas le dindon du jeu ?

La prise de position Gamoniac


Nous avons déjà pris position sur les DLC/Pass online et le marché de l’occasion ici sur ce lien. Au-delà de cela, Gamoniac s’est toujours positionné du côté du consommateur pour lui permettre de jouer plus en dépensant moins. Si le consommateur est pris pour un pigeon, il ira naturellement vers d’autres loisirs (jeux iPhone, MMO gratuit, jeux sur navigateur, jeux Facebook…).
Membre du staff de l'équipe de Gamoniac
Kamel
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Messagede Lesquall » Mar 13 Déc 2011 18:10

Re: [Enquete] Ufc Que Choisir contre les éditeurs de jeu vid


L'UFC que choisir vient à mon sens de démontrer son incompétence et sa méconnaissance totale du marché loisir numérique en saisissant la DGCCRF pour des motifs aussi risibles que fallacieux...

Rappelons qu'un jeu video est avant tout un logiciel et qu'a ce titre il jouit d'un statut bien particuliers. En effet lorsque vous achetez un logiciel il n'y a pas de transfert de propriété. Le propriétaire du logiciel vous cède un droit d'utilisation. En clair vous possédez le support mais en aucun cas le contenu. En théorie vous ne pouvez pas céder, prêter, revendre une telle licence sauf accord de l'éditeur. Le marché de l'occasion est donc complétement illégal ? Heureusement non ! L'épuisement du droit permet au premier acheteur de revendre un bien qu'il a acheté sans avoir à reverser des droits d'auteurs et autres aux ayants droits. (je précise un peu les choses parce que j'en ai marre de voir des bêtises écrites ici et la, comme le marché de l'occasion qui serait illégal ou le fait de comparer l'achat d'une voiture et d'un logiciel... c'est tout simplement absurde).

Ce petit préambule terminé je vais réagir sur les accusations mise en évidence par l'UFC et démontrer que pour la plupart elles sont parfois ridicules, parfois sans fondement...

Les jeux video sont parfois buggés...

Il est difficile voire impossible de produire des logiciels sans bug, que ce soit dans le domaine des applications professionnelles mais aussi dans des applications destinées au grand public. Le programme parfait n'existe pas. Il est évident que les applications développées dans certains domaines sensibles (militaire, médical, aéronautique) soient plus fiables et mieux testés que des applications destinées au grand public.
Il faut aussi savoir faire la part des choses entre des bugs mineurs (problèmes affichages, son, etc) et des bugs dit bloquants qui empêchent le bon fonctionnement de l'application. Dans le jeu video on retrouve bien souvent des dysfonctionnements mineurs qui certes peuvent gâcher l'expérience de jeu à tel ou tel moment, mais on a rarement le droit à des bugs bloquants qui empêchent le bon déroulement de l'application. Ceci dit il y a toujours les bons contre-exemples. Les titres proposés par Ubisoft sont bien souvent farcis de bugs en tout genre et parfois ils peuvent être bloquants comme celui de Prince of Percia (celui en Cell Shading) qui empêchait de finir le jeu...
En règle général l'éditeur assure le suivi de son logiciel et patche le cas échéant les bugs qui ont échappé aux phases de test.
En clair, l'argument avancé est complétement irrecevable pour raisons techniques. Toutefois c'est aussi aux consommateurs de sanctionner une entreprise qui n'assurerait pas un support minimum sur ses logiciels...

Les jeux sont trop courts...

La durée de vie d'un jeu dépend essentiellement de son style. Il est évident que les titres typés RPG ou jeux d'aventure sont obligatoirement plus longs qu'un simple FPS.
De plus si cette argumentation se base sur les jeux sortis sur les générations précédentes, elle est relativement maladroite. En effet, la durée de vie ne s'est pas réduite loin de là, elle à même augmenté grâce aux progrès techniques, c'est la difficulté qui a progressivement disparue avec la démocratisation du média. Les jeux 16bits pour la plupart se terminaient dans l'après-midi à quelques exceptions près (Chrono Trigger, Zelda, etc), aujourd'hui il en est de même pour les productions grand public (COD, BF3, Uncharted). Rien n'a changé excepté la difficulté.
Il faut aussi souligner que plus de 80% des consommateurs ne finissent pas leurs jeux. Comment inciter les éditeurs à produire des titres plus long si une majorité de joueurs ne prennent même plus la peine de jouer plus de deux 2 heures à leur production.

… et hors de prix

Le prix des jeux est trop élevés notamment en France ou la distribution s'en met plein les poches. Mais historiquement le jeu video a toujours été un loisir onéreux... Ou étiez vous durant ces 20 dernières années ??? En 90 les jeux coutaient déjà près de 400 Frs (voire même 500Frs) et on s'aperçoit qu'en Euros constant le coût était à l'époque bien plus élevé. Et la je parle que des consoles dites classiques, pour les possesseurs de Neo Geo c'était souvent 2000Frs la cartouche (le prix d'une console actuelle).
Je ne cautionne pas le prix des jeux mais il faut bien dire que en 2011 le jeu video est un loisir plus abordable que dans les années 1990 – 2000.

La nécessité d'avoir internet

Je ne suis pas sur que l'argument soit très pertinent... En effet il part du postulat que tous les français n'ont pas internet. C'est un évidence... Mais combien d'utilisateur de console n'ont pas internet serait plutôt la vrai question... Il y a entre 5 et 10 millions de consoles qui ont trouvé preneur en France depuis 2006 et il y a près de 22 Millions d'abonnés à internet Hauts Débits. Je serai assez curieux de voir un chiffre sur le sujet... A n'en pas douter le pourcentage dans la cible de personnes non connectées serait à mon avis ridicule...
On peut néanmoins déplorer la taille de certaines Mise à jour qui si on ne dispose pas d'une connexion suffisamment véloce peuvent prendre du temps. Enfin même si on ne dispose que d'une connexion 1 Mega, la vitesse théorique est de 500Mo/h largement de quoi télécharger des Patches.
Encore un argument fallacieux car on tend à faire mentir les chiffres en prenant une population inadaptée.

Concernant les pratiques commerciales et la volonté de marginaliser le marché de l'occasion je ne vois pas ce que L'UFC vient faire dans cette affaire excepté la dénoncer car c'est bien évidement la seule chose que l'association puisse faire...
Sur quel principe se base L'UFC pour dénoncer, la commercialisation de tels ou tels services afférents à un produits, ou bien le choix d'une entreprise de ne plus vouloir passer tels ou tels distributeurs... On se garde bien de détailler car visiblement à l'UFC on a pas de réponse...

Je pourrais continuer longtemps à pointer les incohérences de ce dossier, mais force est de constater que cette enquête de L'UFC a été très maladroite et j'imagine que du coté des éditeurs on en pleure (de rire) encore...

Ce sont les consommateurs qui par leur choix façonne le marché et les choix stratégiques des entreprises... Les jeux sont trop faciles, trop courts, trop buggés ??? Mais regardez donc ce qui se vend le mieux !!! Et vous comprendrez que les fautifs se sont aujourd'hui nous les consommateurs qui cautionnons la politique des éditeurs...
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Messagede Saheyus » Mer 14 Déc 2011 11:23


Voila une bien belle réponse ^^

L'épuisement du droit permet au premier acheteur de revendre un bien qu'il a acheté sans avoir à reverser des droits d'auteurs et autres aux ayants droits.


Aurais-tu des sources sur la question ? Je suis particulièrement intéressé.
Quoi qu'il en soit, ça tend à affirmer la position de l'UFC : le marché de l'occasion est légal, même s'il s'agit de la revente d'un support à une propriété intellectuelle. Seule la diffusion est illégale, pas la revente. Dès lors, quand un développeur lie son jeu à une clé CD à usage unique (ce qui est la norme sur PC, malheureusement), il viole le droit de l'utilisateur à revendre son bien. Pareil pour les DLC : on les achète, mais on nous empêche de les revendre, alors même qu'ils sont parfois seulement "débloqués" car présents sur le DVD dès le départ !

En outre, cela pose même la question des jeux dématérialisé. Ne devrait-on pas être autorisé à les revendre ? Hors, il n'existe aucun moyen technique légal pour cela.

Il est difficile voire impossible de produire des logiciels sans bug


Certes. Autant un bug critique devrait être sévèrement sanctionné, autant on ne peut pas demander la lune pour les petits bugs. Skyrim est un bon exemple en la matière. C'est la complexité du programme qui entraîne la présence de bugs, et cette présence est pratiquement inévitable. Mais il y a des jeux présentant des bugs critiques, et il n'est donc ni ridicule ni idiot de vouloir traîner en justice les producteurs de ces jeux-là.
Après, il serait intéressant d'avoir une véritable "évaluation qualitative" de la programmation des jeux. Quelque chose d'officiel, de clair, de mis en avant sur les boîtes des jeux. Ça demanderait un brin d'efforts mais c'est tout sauf irréalisable. Surtout sur console, où les machines sont toutes les mêmes (ou presque).

Les jeux sont trop courts...


Remarque idiote, je suis de ton avis.
Sauf si on se place encore du point de vue du "consommateur immédiat" (celui qui n'a pas pris le temps de lire des tests) et qui aimerait bien savoir combien de temps il peut espérer jouer à son jeu. Une fois encore, une icône indicative sur la boîte ne serait pas de refus. Après tout, les cinémas indiquent bien la durée des films, on peut voir l'épaisseur des livres, les CD indiquent la durée de la musique. Certes, les jeux ne sont pas linéaires, mais il est très facile de faire une estimation objective de la durée de vie d'un jeu.

Ou étiez vous durant ces 20 dernières années ???


Moi j'ai connu cette époque en tant que joueur, mais pas en tant qu'acheteur :mrgreen:

En même temps, à mes yeux, dès qu'il y a des gens qui font des bénéfices astronomiques quelque part, il y a aussi un prix élevé quelque part (ou un impôt trop bas quelque part, humhum).
Mais ce n'est pas lié au jeu vidéo, ça. Pour le jeu vidéo en particulier, j'imagine que l'UFC se base effectivement sur le prix des jeux à l'étranger. Et je te crois en bonne partie quand tu imputes ça à la distribution. D'ailleurs, l'UFC a amené plusieurs gros distributeurs devant les tribunaux.

Mais il n'y a pas que ça. Il faut voir aussi, au plan international, à quel point les éditeurs pressurent les développeurs. Seule une part minime du prix d'un jeu revient à ceux qui ont réellement bossé pour le développer.

Mais combien d'utilisateur de console n'ont pas internet serait plutôt la vrai question...


Justement, non, c'est une question fallacieuse. Il peut arriver à tout le monde, absolument tout le monde, de devoir passer quelques jours, quelques semaines, parfois plusieurs mois sans le net. Ça m'est arrivé de nombreuses fois, que ce soit pour cause de déménagement, à cause de perturbations du réseau internet, ou à cause d'une défaillance matérielle.
De quel droit les développeurs voudraient-ils me forcer à avoir internet pour jouer en mode solo à des jeux que j'ai consciencieusement payés ? D'autant plus que le premier abruti venu peut pirater un jeu et y jouer en solo. C'est moralement indéfendable.

Et vous comprendrez que les fautifs se sont aujourd'hui nous les consommateurs qui cautionnons la politique des éditeurs...


Ah, et les consommateurs sont donc responsables des voitures polluantes parce qu'ils "cautionnent la politique des constructeurs" ? Ils sont responsables des conditions d'exploitation désastreuses des mines dans les pays pauvres parce qu'ils "cautionnent la politique des exploitants" ? Tant qu'on y est, les électeurs sont responsables des mensonges de leurs politiciens, parce qu'ils les ont élus.

Non, je ne peux pas te laisser dire ça. Pour revenir à l'exemple des jeux, on ne saurait nier que la plupart des gros jeux sont de "bons produits". L'opacité, le mensonge, la communication (propagande) suffisent ensuite à cacher leurs défauts. Et les circuits classiques de l'argent dans un système capitaliste suffisent à écarter la concurrence.
On ne peut pas demander à des millions de personnes de soudain se réveiller tous seuls comme des grands, de s'écrier "Je ne cèderai plus aux sirènes des gros hits, et je vais mener une recherche minutieuse sur le net pour trouver des petits jeux sympa, et quand j'y jouerai je me dirais, Ah, s'ils avaient été produits avec 100 fois plus de moyens, ils seraient beaucoup mieux que les grosses productions".

L'UFC est dans son rôle en tirant la sonnette d'alarme. La justice serait dans son rôle en condamnant les comportements abusifs. Et l'État serait dans son rôle en favorisant la création de jeux de qualité, notamment indépendants.
Les règles du jeu sont truquées dès le départ pour les créateurs, on ne peut pas demander aux consommateurs de jouer tous seul les redresseurs de torts par une chimérique "consommation vertueuse".
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Messagede Lesquall » Mer 14 Déc 2011 17:21


Aurais-tu des sources sur la question ? Je suis particulièrement intéressé.


Concernant les sources c'est la Directive 91/250/CEE du 14 mai 1991 et la 2001/29/CE (normalement on trouve rapidement le contenu via Google)

Toutefois concernant les produits dématérialisés, le principe d'épuisement du droit ne peut pas s'appliquer et s'est donc le contrat de licence qui prend le relais. Donc les jeux dématérialisés, mais aussi tous les éléments afférents comme les comptes (Steam,PSN, LIVE...), ne peuvent être prêtés, revendus, cédés, etc... Enfin ce qui est normalement prévu au contrat.
Pour les clé CD qui limitent l'usage des logiciels c'est tout simplement légal car ces clés représentent la licence du logiciel qui par essence est limitée par le concepteur/éditeur du logiciel (incessible, invendable). Il est donc possible de revendre le support contenant le programme, mais bien évidemment la licence reste propriété du premier acheteur. L'exemple le plus flagrant c'est bien les logiciels Microsoft. Lorsque l'on achète en magasin Windows 7 on achète bien la licence d'utilisation du produit. Le support et le contenu sans cette licence est tout simplement inutilisable (60jours avant blocage définitif).

En outre, cela pose même la question des jeux dématérialisé. Ne devrait-on pas être autorisé à les revendre ? Hors, il n'existe aucun moyen technique légal pour cela.


Revendre un produit qui n'appartient pas à l'utilisateur me semble délicat. Le dématérialisé permet donc aux éditeurs développeurs d'avoir la main mise sur le marché. Espérons que les libertés perdues seront compensées par une éventuelle baisse de prix ou l'apparition de licences globales proposées par ces éditeurs.

Pour ce qui est des actions en justice

Condamner un développeur sur ce genre de motif serait complètement irresponsable pour la simple et bonne raison que la création de logiciel ne se limite pas au marché du jeux video. De plus faire de l'ingérence sur la qualité des produits en "contrôlant" le code parait irréaliste. D'une part car cela couterait des millions de tout contrôler (on voit déjà ce que nous coûte Hadopi ), un temps faramineux (qui s'occupe de Windows 8) et d'autre part qui va t'on mandater pour rendre un verdict sur la qualité d'un soft... Laissons donc le marché s'auto réguler tout seul... Prenons un exemple simple aujourd'hui se jeter sur la première mouture d'un Windows est excessivement risqué... On va essayer tous les plâtres, les consommateurs savent désormais (enfin je l'espère) qu'il faut au moins attendre le premier correctif majeur (SP1) si ce n'est pas le cas je les engage a se renseigner et a ne pas céder aux sirènes du marketing. Sinon ils l'apprendront à leurs dépends (comme ce fut mon cas)

L'utilisation d'internet

Pour ce qui l'utilisation de l'internet il ne faut pas tout noircir. Les produits requièrent souvent une activation unique, le téléchargement de l'exécutif (c'est comme cela qu'on évite que son jeu ne se retrouve cracker 3 semaines avant la sortie). D'autre effectivement requiert des connexions permanentes, mais il reste tout de même assez rare. Effectivement on est jamais à l'abris d'un disfonctionnement réseau ou du fait que l'on se retrouve dans une zone non couverte par le réseau. Pour ce genre de situation de nouvelles licences devraient arriver permettant une activation pour une période donnée si on se retrouve privé de l'internet. En effet c'est typiquement ce que l'on retrouve sur le marché de la musique dématérialisé avec une activation de 30 jours par exemple. Mais bon le jeux video reste un loisir et si ma connexion internet m'empêche de jouer je me rabattrais sur un bon bouquin. Par contre je peux vous affirmer que les problèmes de dysfonctionnement d'internet chez moi sont réglés tambour battant, étant assez procédurier mon FAI en a déjà fait les frais.

Ah, et les consommateurs sont donc responsables...


Oui mais bon on est sur marché de consommation courante et de divertissement. Ce qui fait le succès d'un produit se sont avant tout les acheteurs et surtout "ce qu'on peut leur faire avaler". Rien n'oblige les gens à se jeter sur le dernier téléphone à la mode (qui coutent 600€) pourtant la marque à la pomme en a écoulé près 4 Millions en 4 jours. Le marché est simplement à l'image de ses consommateurs. Sur le marché du jeux video on se rend compte de nouveaux joueurs ont investi le marché en 2006, moins exigeants, recherchant des jeux abordables techniquement. La communication de Nintendo a permis de lancer sa console grand public mais une fois lancée le constructeur japonais n'avait plus besoin de communiquer pour en vendre le public a suivi, redéfinissant le paysage du jeu vidéo. La console reste très décrier à tort ou à raison par les gamers pour sont manque de titres phares et son retard technologique... Pourtant 90 millions de Wii ont trouvé preneur.

Néanmoins je pense que la nouvelle machine de Nintendo ne réitèrera surement pas l'exploit car cette console a été une déception pour les joueurs classiques et le marché causal est extrêmement volatile, ces nouveau joueurs ont déjà été en parti cannibaliser par le snack gaming et les jeux sur réseaux sociaux.
On peut tondre le client plusieurs fois, mais on ne peut le dépecer qu'une seule fois. Le client peut être aveuglé par le marketing mais l'effet n'est que temporaire... Comme je le disais laissons le marché se réguler de lui même. Il est évident que certains développeur vont se rendre compte que le jeu de qualité est un marché de niche. L'offre ne sera pas pléthorique mais de qualité et c'est bien la l'essentiel. J'en veux pour preuves l'excellent exemple de Dark Soul qui tel un phare éclaire le quotidien des hardcore gamers... Et force est de constater que ces joueurs ont répondu présent... 1,5 millions de copies vendues malgré les BlockBuster et jeux grand public de tout poil.

Pour toute ces raisons je trouve que la "sortie" de L'ufc est limitée (peu de chance d'aboutir) et surtout l'association souhaite protéger les consommateurs contre eux-même... c'est un peu fort quand même. Laissons les acheter leurs DLC, leurs map-packs, leurs avatar... Peut-être apprendront ils de leurs erreurs? En général c'est ainsi que l'on fait des progrès!

Je conseillerai à l'UFC de se pencher sur les contrats de garantie que fait signer une grande enseigne de magasin spécialisé. (Alors un indice bleu, et ca commence par un M et finit par un A). En effet pour leur faire exécuter les clauses prévues au contrat faut leur mettre sous le nez une injonction de faire. D'ailleurs ils se sont récemment lancé dans une garantie de jeu facturé 10€, et ceci je trouve ça nettement plus abusif que tout ce dont on vient de débattre.
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